La fontaine

"euh.. Passée, oui, entrée, jamais. J'ai comme un blocage au niveau de la porte...."

Quelle phrase inutile. Elle aurait eu l'air moins stupide si elle n'Avait pas rajouté ça. Elle et les relations sociales, ça faisait trois et demi. Elle ne voulait pas voir un sourcil se froncer sur le visage de son interlocuteur alors elle baissa la tête à nouveau. Elle commença à tortiller ses doigts sur ses cuisses à cause de la nervosité. "Pourquoi je suis aussi nerveuse? se dit-elle. Il n'y aucune raison en plus. Il n'Est pas méchant. Loin de là même."

"Et bien si vous n'avez rien à faire vous pourriez venir avec moi, je vais rouvrir mon magasin. Peut-être arriverez-vous à passer la porte avec moi?"

Il lui fit un sourire doux désireux de l'aider surtout si ça faisait lointain qu'elle souhaitait entrer dans son magasin, bien qu'il ne sache aps vraiment ce qu'il avait de si attrayant.

"Je me sens un peu ridicule, dit-elle en riant d'elle même."

Elle considéra l'offre qui lui était faite. Effectivement, ça faisait tellement longtemps qu'elle désirait entrer dans ce magasin.

"Ça me ferait très plaisir. Mais ne vous sentez pas obligé. Je ne veux pas vous ennuyer."

"Mais ça n'a rien de ridicule, nous avons tous certaines phobies ou interdits. Et puis si je vous l'ai proposé c'est que ça ne me dérange pas"

Il commença à s'éloigner puis s'arrêta attendant la jeune femme.

"Allons-y"

[Centre Commercial]

diva,a peine arriver dans le magnifique parc,sentait la fatigue la gagner...

elle s'allonge,a l'ombre d'un arbre,a l'abri des regards,et écoute le clapotit de l'eau de la fontaine,dont la mélodie douce et sereine la porte dans un sommeil profond....[/u]

==> passeur/passeur vers le monde des Humains

Shekil se posa silencieusement près de Diva. La nuit était tombée et malgrée la lumière artificielle, il pouvait voler en toute tranquillité sans crainte d'être apperçut.
L'Ange fit disparaitre ses ailes et se pencha sur Diva pour la réveiller doucement.
Il n'aimait pas particulièrement les habitudes de la jeune fille, mais il devait avouer qu'elle était efficasse... et bien renseignée.

- Diva Luuna Seichi. Réveillez-vous, j'ai une mission à vous confier...

quand diva entendit son nom,ses mauvaises habitude la poussère a pointer très vite son arme sur le front de son interlocuteur

elle s'aperçue de sa faute,et s'excusat

"ex..excuser moi.."

diva était rarement embarraser,mais la dignité avec laquel cette ange se tenait l'intimidait

elle se mit a rire légèrement

"je n'accepte qu'a une condition."

elle levat les bras aux ciel,laissant le vent porter chaleureusement ses cheuveux rèche et blanc .


"vous me laisserez...vous dessiner avec vos ailes."

une drôle de requête,mais néanmoins importante pour elle .

elle fermat les yeux,fit quelques pas,et s'assit au bord de la fontaine,tout en regardant le reflet de la lune sur l'eau.

"parce que...."

sont regard était devenu triste

"je n'ai jamais vu un ange aussi digne d'être celui qu'il est"

elle dessinat avec son index une lune dans l'eau,et chuchotat

"Mon esprit a beau être en paix,
Le monde n'est que chaos et manquant alors de chaleur,
La vie devient plus cruelle..."


elle se retournat,et lui sourit

"le travail sera fait."

La réponse de Diva le surpris et, oui, le toucha.
Sous ses airs de Yankee délurée, c'était une Ange bien triste qui se tenait devant lui... malheureusement, soigner les blessures du coeur n'était pas dans ses cordes.

- Je vous remercie... pour le compliment, et pour avoir accepté (ses ailes se déployèrent) pensez à prendre quelques jours de repos dans le niveau 1 après cela... je crois que vous avez besoin de vous videz un peu la tête...

Il s'inclina légèrement devant elle et s'envola, ne laissant pour seule trace de sa présence une petite rose de glace qui ne semblait pas prête de fondre aux pieds de Diva...

==> centre commercial/fleuriste

[Eglise]

La chimère plissa les yeux, aux aguets. Une fois sûre d’être seule, elle s’approcha de la fontaine.
Elle plongea son regard d’ambre dans l’eau sombre et ses pensées repartirent en arrière.

Elle se revit, silhouette au pelage noir tâché de sang traîner sa carcasse dans la ville, le ventre creux, les membres tremblants. Elle revit son museau velouté brûlant de fièvre inspirer l’air pur et frais de la nuit. Elle s’était glissé dans l’obscurité rassurante des rues sombres. Elle sentait encore le goût du sang chaud du chien errant sur sa langue. Ensuite, un éclair sombre avait fracassé la vitrine d’un magasin et arraché un long manteau noir. Eris sentait encore la morsure du verre sur sa peau. La créature s’était dirigé vers le Parc, ombre parmi les ombres.

Comme il y a quelques jours …
Mais là, tout avait changé. Elle était seule, à présent. Sans Lui. Et même le paysage en était différent.

Les yeux rivés au reflet miroitant de la lune, elle se transforma, observant son faciès de félin reprendre figure humaine.
Plongeant ses mains dans l’eau glacée, la jeune femme nettoya son buste, ses bras et son dos, couvert de sang séché. Les doigts tremblants, elle effaça les dernières traces de son dîné.

Peu à peu, ses blessures disparurent et elle s’aperçut avec horreur que la plaie de son épaule se refermait.
En un instant, sa morphologie augmenta en force et en muscle et les puissantes griffes de la femme amazone s’enfoncèrent dans son épaules de plusieurs centimètres dans son épaule, tournoyant sur elles même pour détruire le maximum de chaire.
La créature eut à peine un rictus lorsque la douleur la projeta au sol, lui rendant, du même coup, son apparence vulnérable.
Agenouillée, la paume des mains appuyée sur le sol, la chimère regarda tomber sur le sol trois larmes vermeils, symboles sanglants de son tourment.

Une mèche de cheveux bruns balaya son visage tandis qu’Eris soufflait lentement. La souffrance envahissait son esprit telle une drogue.
Se relevant, elle enfila le manteau, frissonnant au contact rugueux du tissus sur sa chair à vif.

*Vous ne voulez plus de moi, très bien. Je partirai donc.*

« Mais … avant … Je dois savoir pourquoi … »

A peine avait-elle prononcé ses paroles qu’elle sentit comme un violent coup de poing sur son ventre. Le souffle coupé, elle se laissa glisser au sol et se plia en deux. Un vide immense enveloppa tout son être, l’éloignant à jamais des dernières bribes de sensations qu’elle conservait de son Maître.
Interdite, la chimère sentit que son visage était complètement humide et elle leva les yeux au ciel.
Mais il ne pleuvait pas …
Pire que la douleur, une sensation de néant envahissait son être.

Le hurlement déchirant qu’elle poussa resta enfermé dans sa tête et aucun son ne franchit ses lèvres.
La sueur coula le long de son échine et, pour la première fois de sa vie, Eris sut qu’elle allait mourir, là, dans le froid d’une nuit d’hiver, seule.

Combien de temps resta-t-elle prostrée ? Nul ne pourrait le dire …
Le hululement d’un hibou la sortit de sa torpeur et elle constata qu’elle était encore en vie. Cela lui fit l’effet d’un coup de poignard en plein cœur.
Elle pouvait vivre sans lui ? !

« Seule pour toujours … Vous m’avez recueillie puis vous m’avez abandonnée. Pire ! Vous m’avez maudite. Mais vous n’avez rien compris, Maître. Vous serez toujours une partie de moi … »

Et, espéra-t-elle silencieusement, elle faisait toujours partie de Lui ...

Plus que jamais convaincue qu’elle devait retrouver le Démon, Eris quitta le Parc et laissa les ténèbres de la nuit l’engloutir.
Au loin, dans un endroit qu’elle ne pouvait localiser, l’âme Shizumu Sho l’appelait. Et, si elle ne pouvait le trouver en puisant dans ce lien qu’il avait briser, elle se laisserait guider par son cœur.

[A la recherche de son Maître]