Metropolis
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 Devant la prison

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Zum Iruri
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Zum Iruri


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MessageSujet: Devant la prison   Devant la prison EmptyMar 16 Jan - 20:25

La prison est un grand bâtiment noir à flanc de montagne, entouré de gardes. De lourdes portes en bois incrustées d'obsidienne magique marquent la limite entre la ville et cet endroit muet, d'ou pas un bruit ne sort. Quelques gardes sont en train de jouer aux dés devant la porte, mais de toute manière personne ne veut jamais entrer, du moins de son plein gré.

Soudain, on entend le son d'un cor, et les portes commencent a grincer dans leurs gonds. C'est l'heure des libérations. Un démon en armure sort, suivi de quelques individus en loques trainant leurs quelques effets personnels qu'ils avaient en venant. Le garde se mit a hurler :


Vous êtes maintenant libres, fange de l'enfer ! Alors foutez le camp avant que je trouve une raison de vous ramener, et la prochaine fois que je vous vois trainer par ici, votre sang repeindra les cellules, et vos tripes serviront a faire pousser votre nourriture !

Les quelques démons rescapés de ce trou étaient éblouis par la lumière du soleil, et se mirent a déguerpir dans toutes les directions, vêtus comme des vagabonds. La plupart partit chercher leur famille, leurs amis... sauf les quelques sans attaches, qui se mirent a chercher de quoi s'habiller décemment, pour pouvoir retrouver du travail. Zum était de ceux là.

*La lumière... Ca fait si longtemps..*

Il croupissait dans ce trou depuis déja deux mois, pour vol a l'étalage. Ces coeurs étaient tellement beaux... Et ca c'est fini en course poursuite entre celui qui aurait pu passer pour un mendiant et les gardes bien nourris. Il avait juste eu le temps de planquer son épée sur le chemin, avant que les gardes ne le rattrapent et le mettent en prison.

Zum avancait, en direction du pic couleur sang : sa cachette était a un bon quart d'heure de marche. Il avait même laissé des vêtements corrects en prévision de ce jour. Il jeta son paquetage a plus miséreux que lui et se mit en route. Habillé comme ca, personne ne lui chercherait d'ennuis : il n'avait rien de toute façon.


Ah, ca y est. Rien n'a bougé.
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Levana
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Levana


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MessageSujet: Re: Devant la prison   Devant la prison EmptyMer 31 Jan - 21:50

Deux nouveaux jours, passées de plus ici, ajoutés aux longs mois où je croupissais déjà. Je le sais grâce aux gardes, connais le moment exact où la ronde change de protagonistes. Ceux-là ne sont présent que tous les deux jours...
Mes yeux exorbités se posent sur la plus impressionnante des deux créatures maléfiques qui approchent ma cage, je les connais, le temps m'a appris à les craindre.
Je ne dors plus lorsque je me mets à redouter leur présence, pensant déjà à quel cruel châtiment ils m'exposeront. Je doute que mon corps tienne plus longtemps le choc.
Je vois le sourire de l'affreuse bête, il a assisté à ma transformation physique, il en a été la cause, de créature délicieusement démoniaque, j'étais devenue la pire des loques infernales, traitée de la pire des façons. Mais je savais qu'un jour, mes geôliers souffriraient de m'avoir dénigrée.
Il m'avait entendu m'époumoner en cri de rage ou de douleur, hurlant ma haine à la face de tous, il me savait en proie à la paranoïa et à l'angoisse, ne vivant plus que dans l'attente de leurs séances de torture ou de viol, en ayant toujours l'espoir de me soustraire à eux, de les réduire en poussière et enfin, me libérer.
Et pendant ce temps, elle était là, la catin des bas étages, dans mon esprit, je la voyais séduire le peuple infernal pendant que chaque jour, je subissais une mort différente, pour assouvir son mépris, comme j'aurais aimé la faire souffrir... Longtemps !

Le garde que je crains le plus ouvre ma cage et la pénètre, il jure, me crache au visage, je suis déjà ailleurs, je n'assisterais pas à ma propre humiliation. Il agrippe ma chevelure et me traine déjà sur le sol froid, empruntant les dédales de couloirs que je connais si bien, ils mènent à cette pièce exigüe, elle est plus basse d'un étage, il n'est pas rare que ce garde me fasse chuter volontairement, dévalant ainsi les nombreuse marches qui nous séparent du niveau inférieur et me causant plus de blessures que je n'en supporte déjà.
Mais étrangement, aujourd'hui, je ne m'y dirige pas, il monte les étages, me trainant derrière lui comme un fardeau, n'hésitant pas à faire claquer ma tête contre chacune des marches qu'il gravit.
L'ascension qu'il opère me conduit aux portes de la prison où je suis jetée sans ménagement parmi les autres scélérats, ils partent en quête, rattrapant les mois qu'ils avaient perdus à l'intérieur de ces murs sordides.

Moi, je ne bouge pas, aveuglée par les flammes infernales et si faible... Je sais que maintenant que je suis l'héritière des pouvoirs de Bellÿa, je ne mettrais que peu de temps à me rétablir, si seulement je pouvais manger et dormir.
Je peine à me tenir debout, j'ai perdu beaucoup d'énergie à essayer par n'importe quel moyen de m'échapper de cette cage glauque, rejoindre le palais impérial me semble une tâche bien trop difficile vu mon état de faiblesse et pourtant je m'y attèle, il me faut retrouver mon Seigneur, lui prêter allégeance et le servir, si seulement je pouvais utiliser mes ailes, cela réduirait considérablement ma peine... Mais depuis que Lucifer a arraché la droite de Bellÿa, une vive douleur se fait ressentir lorsque je les déploie. Je n'ai d'autre choix que de parcourir la distance infinie qui me sépare de mon Prince à pied, je m'en accommoderais.

Je ne sais que peu depuis combien de temps je marche, certainement peu puisque la prison est encore un point sur mon horizon mais pourtant je sens mon corps en feu et mes muscles me tirailler, je suis couverte de plaies dues aux mauvais traitement dont j'ai fait l'objet et je me suis considérable amaigrie, au point que mes courbes voluptueuses, ne sont plus qu'un monstrueux sac d'os. Se pourrait-il que mon incarnation prenne fin maintenant que je suis sortie de ce que j'appellerais sans mal "l'enfer" ?
Je refuse cette idée et m'écroule au pied d'un pic de couleur rouge sang, il me fallait récupérer, m'abandonner au sommeil salvateur. Mais aurais-je l'énergie nécessaire pour panser mes plaies, rien n'était moins sur...
Mes yeux trop plein de sommeil commençaient à se fermer lorsque j'entendis des bruits de pas, serait-ce les gardes qui venaient déjà à ma recherche, ma liberté n'était-elle qu'une erreur ? Avec mes dernières forces, je sortis le fouet bien accroché à la ceinture de ma tunique noire en lambeau mais l'abandonnais bientôt aux pieds du démon qui me faisait face.
Et je cracha plus que je ne dis, avec le mépris que j'éprouvais de devoir un jour oser prononcer ce mot, d'une voix aussi suppliante que la mienne à cette instant.

Aide moi.
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Zum Iruri
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MessageSujet: Re: Devant la prison   Devant la prison EmptyMer 31 Jan - 23:23

La démone vêtue de lambeaux était visiblement mal en point. Des bleus, des coupures, des plaies a moitié cicatrisées, a moitié infectées couvraient son corps... Visiblement les gardes s'en étaient donnés a coeur joie, peut-être même ses codétenus. Zum avait eu de la chance d'avoir eu des démons calmes avec lui, mais elle... Il se rappellait même ses cris lorsque les gardes l'emmenaient dans l'escalier, vers cette salle d'ou peu reviennent, et encore moins en bon état.

Elle bougea, et jeta son fouet, seul objet de valeur qu'elle possédait, aux pieds du démon qui avait déja commencé a manger ses provisions de secours. Sans intérêt ni raffinements, mais c'était tout de même bien supérieur a ce que l'on avait a sa disposition en prison, et suffisant pour remettre un démon blessé sur pied. Et celle-ci était en train de mourir a ses pieds. Elle recommenca a s'agiter, et dit dans un souffle :


Aide moi.

L'aider. Et qu'en tirerait-il en retour ? Rien, assurément. Une démone de cet acabit devait être une de celles qui séduisent ceux de haut rang, et finissent en prison pour les avoir volés, un mot au dessus de l'autre ou encore simplement les avoir déçus. Aucun intérêt. Malgré cela, l'autre connaissait la valeur d'une dette de cette importance. Il conserva de quoi assurer deux repas, c'est a dire du pain sec, quelques vieux fruits a moitiés moisis et une outre de jus gonflée de fermentation, et lui tendit quelques biscuits en souriant de bon coeur :

Tiens, prends ca. Visiblement ils n'ont pas étés aussi angéliques avec moi qu'avec toi... Repose toi ensuite, je resterais jusqu'a ton réveil.

Les affaires reprenaient bien. D'ici quelques jours elle pourrait commencer a travailler pour lui rendre ce qu'il lui a donné. Plus un léger supplément pour le retard, parce que ses dettes devaient avoir considérablement augmenté en deux mois de prison.
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Levana
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MessageSujet: Re: Devant la prison   Devant la prison EmptyJeu 1 Fév - 23:35

Je regardais la nourriture, envieuse, même si le repas que me proposait le démon n'était pas comparable aux banquets impériaux auxquels j'aurais bientôt droit, il n'était pas rare que mes gardes m'affament, ainsi je n'avais plus d'énergie à déployer et devenais une poupée de chiffon entre leurs mains, j'avais été un beau jouet, puis les mois m'ont fait dépérir sans que les geôliers mettent moins de coeur à leur ouvrage. Bien au contraire, lorsqu'ils apprirent la mort de Bellÿa et celle qu'elle avait causé, ils redoublèrent d'effort et d'imagination pour me le faire payer.

Je pris les biscuits secs entre mes mains fragiles et blessées, les portèrent à ma bouche avec gourmandise, leur goût était bien plus doux que celui de la viande de rat ou les mets plus que moisit auxquels j'avais le droit, je fis un mince sourire au démon, évitait de rire à sa réplique même si le coeur y était, j'avais mal partout, des organes jusqu'aux os et des pieds à la tête, mais je me savais forte, dans quelques jours, il n'y paraitrait plus et je gagnerais en prestance. Mais pour l'instant, force était de constater que je ne valais pas un clou.
Mes traits horriblement défigurés par la fatigue et les coups, mon amaigrissement et l'odeur nauséabonde de mon corps et de mes vêtements bien trop sales ne m'aidaient pas à me mettre en valeur, et dire que je devais bientôt me rendre à la salle du trône... Rejoindre le nouveau Souverain qui appelait ses démons supérieurs, il était impossible que je me présente ainsi devant lui, dans un tel état de faiblesse et si répugnante.
Ma gorge asséchée m'empêchait de m'exprimer clairement et je doutais que Frigan se contente de phrases simples et courtes pour expliquer ma présence.
Je ne savais que faire, entre rester ici avec ce démon qui ne pouvait apparemment pas grand chose pour moi, si ce n'est veiller sur mon sommeil ou lui demander de m'accompagner aux appartements auxquels peuvent prétendre ceux de mon rang et risquer de croiser celui que je servais...

Parait-il... Mais on ne peut pas leur reprocher de faire leur boulot...

J'étais complètement détachée, ces épreuves étaient maintenant derrière moi et si je ne doutais pas que ces souvenirs me hanteraient à la moindre occasion, je refusais qu'ils m'abattent plus que je ne l'étais déjà en ce moment.
Quelle piètre image je devais donner de moi, alors que les démons supérieurs étaient synonyme de puissance et de grandeur, ils sont des figures emblématique du niveau inférieur, et maintenant j'en faisais parti, on avait peine à y croire, je me demandais quelle aurait été la réaction du démon si je lui donnais mon rang, il se ficherait de moi, assurément.
La nourriture me faisait du bien, je la sentais glisser en moi et me donner une mince énergie bientôt épuisée pour me régénérer, il me fallait bien plus de nourriture pour me rassasier.
Je regardais le démon dans toute sa hauteur, le dévisageais cordialement, me demandais pourquoi il m'aidait et ne doutait pas que si les rôles étaient inversés, je l'aurais certainement laissé crever comme un chien à la place que j'occupe actuellement, je savais que les bonnes oeuvres n'étaient pas courante en Enfer, il attendait quelque chose en retour, il prenait un risque, si je ne me trompais pas, qu'est-ce qu'il croyait que j'avais à lui offrir ?

Pour quelles raisons as-tu été enfermé ?

Je parlais difficilement, en employant le ton de la conversation, comme si je m'y prêtait, oubliant que j'étais morte de fatigue et qu'il me fallait absolument du sommeil si je voulais un tant soit peu récupérer.
Je me levais, trop optimiste, en me disant que la maigre nourriture était suffisante pour que je reprenne la marche mais les vertiges et les nausées qui s'emparèrent de moi me forcèrent à me rassoir illico.
Je m'installais sur le flanc, sur le sol rugueux qui m'accueillait, mes yeux à demi fermés, me laissant transporter par la voix qui me paraissait douce du démon, n'entendant plus qu'à moitié les mots qu'il prononçait, j'étais déjà loin, perdu dans un monde où se mêlaient le rêve et la réalité et n'y tenant plus, j'arrêtais de résister au sommeil et ne tardait à me laisser tomber dans le néant pour une seule minute, ou une heure, ou un demi-siècle.
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Zum Iruri
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MessageSujet: Re: Devant la prison   Devant la prison EmptySam 3 Fév - 0:03

[Couuurt T^T]

Parait-il... Mais on ne peut pas leur reprocher de faire leur boulot...

Zum leva un sourcil d'étonnement. Décidément cette démone était étrange... Qui tuerait son peuple ? Autant les punir tout en les laissant vivants. Mais bon, tous ne réfléchissent pas comme lui. Il regarda la démone manger voracement ses pauvres provisions, et tenter tant bien que mal de rester éveillée, puis il se mit à regarder dans le vide. Elle était bien plus mal en point qu'elle ne voulait l'admettre, ce qui montrait une grande force de volonté : même affaiblie et loqueteuse, elle dégageait une impression de puissance, toute relative, mais personne n'oserait s'en prendre a elle. Visiblement elle n'était pas issue du commun des démons. Il fut sorti de ses réflexions par une voix un peu faible qui venait de la démone :

Pour quelles raisons as-tu été enfermé ?

Oooh, sujet épineux, pensa-t-il.

Longue histoire... Je me suis peut-être un peu trop imposé dans le coin, entre diverses magouilles et combines... En fait dans l'absolu j'y ai seulement échoué pour vol, mais je pouvais réaliser bon nombre de services, et ca n'a pas tellement plu aux anciens en place... Les dirigeants mineurs des enfers ne sont pas toujours plus nets que nous. Toujours est-il que je m'en suis sorti avec une peine de prison, et me voilà, encore en service.

Peut être qu'ommettre de décrire ces "services" était plus sage... Sa conscience n'était pas aussi claire qu'a ses débuts. Mais qui s'en souciait par ici ? De toute manière, personne n'a les mains propres. Et encore moins ses anciens ennemis.

Et toi, d'ou tu sors ? Tu m'as vraiment pas l'air d'être... Non, attends, repose toi d'abord, on verra tout ca après. Tu es bien trop mal en point pour tout ca. Ici personne ne te dérangera.

Et d'un geste sans appel, il prit la couverture grise et sale qui servait à dissimuler sa cachette, et lui la mit sur le dos en désignant une paillasse a moitié couverte de feuilles, planquée a l'abri des épaisses ronces qui entouraient l'endroit.
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Levana
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MessageSujet: Re: Devant la prison   Devant la prison EmptySam 3 Fév - 17:03

J'écoutais le récit du démon d'une oreille distraite, à moitié immergée dans les limbes de mon inconscient, c'était un voleur, pas assez habiles pour rester discret, dommage... J'aurais aimé en savoir plus, mais ne trouvais l'énergie nécessaire pour émettre un son.
Lui aussi, était assez curieux pour vouloir en apprendre plus sur moi, l'histoire était trop longue, trop compliquée pour que je puisse lui expliquer maintenant, ma mine ne laissait aucun doute quant à mon envie de lui en parler de suite et le démon le comprit rapidement.
Je m'installais sur la couche plus confortable que le sol, avec la couverture sale mais chaude qui recouvrait en partie mon corps, j'étais bien, apaisée, avec ce sentiment de sécurité que je n'aurais jamais ressentit sans cet état pitoyable de fatigue, j'étais à la merci du premier venu, bien trop faible pour pouvoir me battre et j'espérais que ce démon, loin d'être épais, pouvait assurer notre protection, autant m'avouer que j'étais déjà morte, c'est sur ces pensées, ma foi, pleines d'optimismes que je m'endormis.

Lorsque j'ouvris de nouveau les yeux, plusieurs heures s'étaient écoulées, huit, si ma notion du temps était exact.
Le démon s'était endormis à son tour et un mince sourire s'afficha sur mes lèvres, heureusement que le coin était déserté, je n'aurais pas donné cher de notre peau si tel n'avait pas été le cas.
Je me relevais difficilement, assise en tailleur, le regard perdu sur l'horizon, je me sentais bien mieux, même si c'était loin d'être la grande forme, certaines plaies s'étaient presque cicatrisée, ne laissant plus qu'une trace blanche sur mon corps démoniaque, pour seule preuve de leurs passages. Mais de nombreuses autres étaient encore bien vives, suppurant ou saignant selon leur profondeur, mais rien dont je ne pouvais m'accommoder, j'étais en vie et les blessures étaient superficielles, je pouvais prendre mon service et faire en sorte que la puissance infernale déferle sur le monde.
Je me levais en prenant soin de faire que peu de bruit pour laisser le démon terminer sa sieste, la fatigue l'avait emporté bien après moi.

Je me dirigeais vers les alentours, je connaissais les lieux, Bellÿa les avaient survolés, non loin se trouvait une source chaude ou je pourrais me rincer à défaut de me laver.
Je marchai de longues minutes avant de me retrouver à l'endroit désiré, où je plongeais avec allégresse, laissant le mouvement de l'eau venir lécher mes courbes, apaiser légèrement la douleur et le tiraillement de ma peau, je me laissais complètement immerger, écoutant les sons étranges et effrayants des Enfers que le liquide me renvoyait, puis sortant ma tête, je respirais à plein poumon l'air putride aux accents de souffre de mon royaume. J'aimais les Enfers, la puissance du chaos et de la haine destructrice que donnait ce lieux, bien loin d'être à l'image de son peuple, mais depuis que l'ange pleureur n'était plus à sa tête, peut-être que le monde démoniaque retrouveraient sa grandeur...
Je me frottais convulsivement, essayant de faire disparaitre la moindre trace, la moindre odeur de mon corps ou de la tunique, mais n'arrivais qu'à ôter un peu plus de peau ou à déchirer plus qu'il ne l'était le morceau de tissu qui me couvrait.
Je sortis alors de l'eau, trempée de tout mon être, les cheveux lourds du liquide dont ils étaient imprégnés, je commençais à reprendre la route, laissant courir une mince flamme sur mon corps, pour qu'elle devienne, au fil de mes pas, un incendie dévorant chaque parcelle de mon être.
J'étais sèche et pleine d'une nouvelle énergie lorsque je revins aux côtés du démon, me penchant sur son oreille, je lui susurrais, d'une voix délicieusement féminine et suave, qui me rappela ma semblable.

Bonjour bel endormit, il serait temps de reprendre notre route...

Je laissais au démon le temps d'émerger, et en profitais pour récupérer mon arme abandonnée la veille, enserrant la poignée faite d'or blanc dans ma main, pendant que la lanière voyageait dans les airs, exécutant des figures qui prenait naissance dans ma main, à une vitesse fulgurante.
J'avais hâte de commencer à m'entrainer et à me battre. Il fallait que je rejoigne le nouveau Souverain, son appel ne devait plus souffrir d'aucune attente.
Je sortis mes longues ailes noires, membraneuses et de peaux sombres, elles étaient majestueusement grandes, un signe de puissance qui me flattait, je les adorais.
Une grimace fendit mon visage lorsque je les fis battre l'air, se transformant bientôt en un cri rauque et gutturale, tout droit sortit du plus profond trou abyssale. Mais je ne renonçais pas, je m'élevais a un mètre du sol, au prix d'efforts plus que douloureux, ma respiration était bruyante et saccadée et puisque je ne voulais perdre toute mon énergie, je consentis à rejoindre le sol, avec une expression mauvaise sur mon visage, j'avais échoué et cette garce de Bellÿa me tourmentait encore, même une fois dans le tombeau !
Je jetais un coup d'oeil furtif sur le démon, il n'était pas très costaud, d'une morphologie plutôt discrète, mais je ne doutais pas qu'il avait assez de force pour nous transporter tous deux jusqu'au palais, s'il pouvait se servir de ses ailes, je répugnais l'idée d'avoir tant besoin de lui et si j'avais eu de meilleures dispositions, je n'aurais pas hésité à continuer mon chemin seule et à pied.

Il faut que je m'entretienne avec le Prince au plus vite, mais je crois bien, que pour accomplir cette tâche, je vais encore devoir recourir à tes services.
Emmènes moi aux appartements supérieurs et accompagnes moi à la salle du trône si tu veux savoir qui je suis et ce que je fais ici.


Je m'approchais du démon, tout en recourbant la lanière de mon fouet pour que celui-ci retrouve sa place sur mes hanches, un sourire carnassier se dessinait sur mon visage, pendant que mes yeux rouges et fous se plongeaient dans les siens, quelque chose de puissant et de dévastateur émanait de mon corps et ce n'était que les prémices de la force que je saurais déployer.
Sans attendre une quelconque réponse du démon, je passais mes bras minces et blancs autour de son cou, tandis que j'élançais mes jambes pour qu'elles prennent place dans ses bras tout en lovant mon visage dans le creux de son cou.

Maintenant que le pouvoir a changé de main, j'espère bien que le Souverain fera un nettoyage dans ses rangs... Bon nombre de démons ne sont pas dignes de se repaitre de l'air putride des Enfers et je ne parle même pas de ces anges qui pullulent en nos terres maudites !
Mais partons maintenant, le Prince n'a que trop attendu.
Et parles moi donc de ces services que tu pourrais accomplir pendant notre petite balade.
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Zum Iruri
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MessageSujet: Re: Devant la prison   Devant la prison EmptyDim 4 Fév - 16:42

Bonjour bel endormit, il serait temps de reprendre notre route...

Le soleil commencait a peine de se lever, et déja la ville commençait à s'agiter : c'était jour de marché. On entendait les camelots hurler leur prix, et se disputer sur la fraicheur de leur viande, la beauté de leurs oeuvres, leurs prix... Et au milieu de ça les badauds marchandaient, trafiquaient, achetaient... Même les voleurs était de sortie, les échos d'une poursuite arrivaient aux oreilles des deux démons.

Hmmm... Oui... Hein !? Je me suis endormi ? Et m...

Pendant qu'elle jouait avec son fouet, il continua doucement d'émerger et de s'étirer. Le claquement sec finit de le réveiller. Elle savait se servir de son fouet. Tant mieux, lui n'était pas encore en état de combattre efficacement, voire d'utiliser de la magie... Si besoin, il pourrait se défendre, mais sans comparaison avec elle. Il commenca a sortir de quoi manger, et remit le reste sous la couverture, de manière a encore l'avoir a portée de main, au cas ou. Levana commenca a déployer ses ailes, puis se mit a hurler en les bougeant. Sans arrêter de crier, elle continua, puis abandonna. Zum fut soudain saisi d'un doute : et si certains de ses... "amis" ? étaient dans la foule ? Mieux valait ne pas trainer ici, surtout après ce cri. Beaucoup de badauds vont rappliquer, et suivront les voleurs et autres personnes peu recommandables, comme des informateurs... Une goutte de sueur perla sur son front.

Il faut que je m'entretienne avec le Prince au plus vite, mais je crois bien, que pour accomplir cette tâche, je vais encore devoir recourir à tes services.
Emmènes moi aux appartements supérieurs et accompagnes moi à la salle du trône si tu veux savoir qui je suis et ce que je fais ici.


Ca tombe bien, j'ai aucune envie de trainer par ici... Ce cri va attirer des précédents employeurs et collègues, et la prison sera bien mieux sans moi...

Elle lui sourit... Ce qui ne fit que le mettre plus mal a l'aise. Il commencait vraiment a ne pas aimer cette situation, avec les bruits des passants commençant a fouiller les ronces... Au pire, elle était là, mais ca n'arrangerait pas ses affaires. Puis elle lui sauta littéralement dans les bras. Il encaissa un peu lourdement le choc, mais réussit a tenir debout. Elle le serra dans ses bras.

Maintenant que le pouvoir a changé de main, j'espère bien que le Souverain fera un nettoyage dans ses rangs... Bon nombre de démons ne sont pas dignes de se repaitre de l'air putride des Enfers et je ne parle même pas de ces anges qui pullulent en nos terres maudites !
Mais partons maintenant, le Prince n'a que trop attendu.
Et parles moi donc de ces services que tu pourrais accomplir pendant notre petite balade.


Il déploya ses ailes a son tour, et commenca a parler en décollant rapidement de cet endroit plus tellement accueuillant :

D'un point de vue de la loi, je n'étais qu'un simple marchand itinérant, mais mes activités ont rapidement dévié... En fait j'ai été quelques temps garde de la cité, puis une fois débauché je suis rapidement devenu mercenaire. Assassin pour être plus précis. On m'embauchait, j'aidais, et on me payait.
Certaines personnes bien placées se servaient beaucoup de moi, et bien sûr j'ai été un peu trop loin, en acceptant deux contrats opposés : j'ai échoué pour l'un d'eux, et le survivant n'a pas apprécié. Et bien sûr il était d'un rang élevé, mais il a fini par m'attraper, et je me suis simplement fait mettre en prison pour échapper a mes collègues. Maintenant...


La ville était devenue silencieuse en dessous. Moins de monde sachant qu'il est sorti veut dire moins de chances de ne pas se réveiller le matin suivant. Et peut être que Frigan lui même pourrait l'aider... Ca vaut le coup d'essayer, pensa-t-il, je risque de toute manière de ne pas passer la semaine.
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