Un endroit si longtemps oublié

Dayan, sa petit-sœur démoniaque derrière lui, marchait d’un pas vif et assuré. Il ne savait absolument pas où ses pieds le menaient, mais c’était vers l’endroit où il pourrait avoir les réponses à ses questions et à sa vision.
Pourrait-il vraiment accomplir cet exploit? Un exploit que personne n’avait jamais réussit. Peut-être serait-il le premier –démon, ange ou humain- à avoir atteint un tel stade de puissance et de détermination.

Une ancienne vie perdue, une nouvelle retrouvée.

Et ces gants. Plutôt, SES gants. Oui, c’étaient bien les siens. Ceux de Dayan Ledim, le plus puissant héritier que la famille démoniaque n’aie jamais porté. Une force non magique ni physique, mais bien mentale. En effet, c’était l’un des seuls héritiers Ledim à avoir toute sa tête et contrôler la totalité de ses dons méta-magiques.

Armes aux mains, le jeune homme marchait vers sa destination. Si ce que Maharet avait dit s’avérait être vrai, tous deux s’en allait vers le bureau de Taltos Ledim, ce patriarche aux pouvoirs incommensurables et à l’orgueil démesuré. Dayan avait peur de faire la rencontre de son père antérieur. En fait, dans ce corps si faible et si…humain. Il ferait honte à la famille, malgré le fait qu’il adorait ce corps mortel.

Arrivant devant une porte de chêne d’une couleur très foncée, le jeune humain se sentit pétrifié. Son sang se glaça dans ses veines et l’assurance qui l’avait accompagné depuis sa sortie des catacombes était tombée. Et si Taltos, ce père bon, mais sévère, se tenait dans son bureau et entrait dans une colère folle à la vue de l’être humain qu’était devenu Dayan, son fils favoris? Le jeune homme serait sans défense devant ce patriarche plusieurs fois centenaire.

Prenant une grande respiration, le mortel regarda sa jeune sœur – et plus vieille de quelques années – dans les yeux et la consulta du regard. Il y vit une confiance infaillible. La petite fille qu’elle avait autrefois été semblait…revenir à la vie avec la présence de son grand frère, et ce même s’il s’avérait être qu’un simple être humain. Peut-être que la folie qui planait sur l’âme de la démone pourrait s’éclipser si l’ancien héritier revenait de façon permanente au manoir…
Ou peut-être que son esprit était déjà trop atteint pour qu’une telle chose arrive.

Seul le temps pourra le dire clairement.

Usant de ses pouvoirs de déplacement des objets, Dayan ouvrit lentement la porte de l’étude DU Ledim, ayant toujours la crainte de se faire voir par ce père tant respecté. Les esclaves passant par là semblaient ne pas remarquer le manège des deux jeunes gens. Maharet souriait tranquillement tandis que le mortel faisait l’étalage de ses dons.
Scrutant l’intérieur d’un œil vif et nerveux, le jeune homme en conclut que Taltos n’y était pas. Se retournant vers la petite poupée de porcelaine, Harper sourit comme son alter-ego avait toujours eut le réflexe de faire lorsqu’il s’apprêtait à faire quelque chose d’interdit.
-Tu viens, Maharet? L’on doit trouver ce bouquin avant que Taltos ne revienne. Il ne faut absolument pas qu’il me voit sous cette forme. Et de plus, je dois rapidement apprendre à user de magie blanche pour accomplir le rituel. Tu es toujours avec moi?

N’attendant pas la réponse de sa jeune sœur, Dayan lui frotta la tête tendrement et s’en fut dans l’étude. Cette pièce était énorme…et magnifique. Des centaines de livres trônaient sur des étagères tout autour de la pièce circulaire. Une odeur d’encens et de vieux livres planait, rendant l’atmosphère propice aux découvertes mystiques. Un grand bureau très bien rangé siégeait dans le centre de l’étude, où une pile de paperasse récente laissa entrevoir le mot ‘’ Lestat ‘’.
Portant son regard sur ce document, l’ancien Ledim vit que le patriarche Ledim enquêtait sur les agissements de son fils. Parcourant rapidement les feuilles, il fit une découverte qui le laissa un peu pantois : Taltos avait mit Lestat comme premier suspect du meurtre de Dayan Ledim, et non les anges.
Si le père Ledim soupçonnait l’héritier actuel du meurtre de l’ancien héritier, pourquoi l’avait-il nommé tout de même à a suite?

Confus, le jeune homme s’assied sur la chaise et se passa une main sur le front. Ne pensant même plus à Maharet, qui devait chercher le bouquin, Dayan se mit à penser à cette sinistre journée. Celle où son autre moi avait trouvé la mort. Un assassinat crapuleux, orchestré par son propre petit frère. Il l’avait prit en tenaille avec des hommes de mains. À ce moment là, le démon n’avait pas pu se défendre contre ce traître à la famille, car il devait laisser les humains gardiens du petit qu’il protégeait s’enfuir avec dans un lieu plus sûr du Niveau 0.
La mort avait frappée rapidement, et lâchement.
‘’ Tu ne seras jamais un des nôtres, et tant et aussi longtemps que j’aurai un souffle de vie, tu ne seras qu’un étranger à notre glorieuse famille.’’

Ces dernières paroles, pleins de souffrance et de hargne, revinrent à Dayan avec la force d’un coup de poing. Ce qui eut pour effet de le faire basculé du grand fauteuil et voltiger dans les airs jusqu’à une étagère.
Se massant le dos et maudissant ce pouvoir de vision, le mortel reçu un gros bouquin poussiéreux sur la tête. Voyant des chandelles, le jeune homme ne prit même pas la peine de le regarder et le projeta au loin dans la pièce.
-Nous avons une chance sur un million de trouver ce fichu livre…Dommage que ce pouvoir de prémonition ne me permette pas de savoir où est tel livre, et qu’il soit incontrôlable…

Toutefois, en prononçant ces paroles, le livre projeter au loin commença à luire quelque peu, mais pas assez pour que Dayan ne s’en rendre compte.

[J'suis trop en feu ce soir O_o 2 pages et demi. Fait mieux! XD L'inspi m'a carrément sauté à la gorge aujourd'hui.]

Dayan s’était aventuré dans les couloirs avec la démarche d’un chef, confiant de la direction qu’il prenait sans jamais hésiter ou se tromper. D’ailleurs, dans un sens, s’était un peu bizarre, mais après tout, même s’il s’agissait d’un humain pour le moment, Dayan était Dayan, et même la mort n’avait pu lui enlever se qui faisait que la petite poupée de porcelaine qu’était Maharet l’admirait : sa prestance et sa grandeur. Cruel, mais tendre tout à la fois. Savant, mais suivant son cœur.

Comme Maharet avait aimé autrefois s’étendre à ses côtés pour écouter son cœur battre et sentir la chaleur de sa peau. S’était comme Akasha, la démone à la peau plus pure que le sel, plus douce que la mort. Même Lestat, elle avait aimé se blottir contre lui seulement pour sentir sa chaleur et son odeur. Il en était d’ailleurs ainsi pour tout les membres de sa famille directe. Et encore plus que Taltos, sa sœur ou ses frères, s’était dans les bras de Leslie, sa mère, qu’elle aimait le plus s’endormir comme une petite fille. Chaque personnage qui l’entourait avait une odeur particulière, bien à lui.

Celle de Leslie était pareille à une rose à la rosée du matin qui vient d’éclore. Un agréable mélange à la fois exotique et familier. Réconfortant et vivifiant. Sa mère avait toujours su faire cesser ses doutes et ses angoisses, lui murmurant de doux mots réconfortant.
Taltos, quand à lui, possédait une odeur pour forte, plus…épicée? Son amour pour les cigares, les livres et les différents alcool fort lui plaisait en tout cas. À moins que cela ne soit dû uniquement au fait qu’il était son père, et que dans son étreinte paternel, elle avait l’impression que nul danger ne pouvait l’atteindre?
Puis venait Akasha. La puissante, la colérique, mais tendre Akasha. Sa grande sœur ne lui inspirait que du bien-être. Une sorte de nostalgie soporifique. Dans ses bras, elle pouvait s’endormir où bon lui semblait. Au milieu d’un combat s’il le fallait, mais jamais la démone au tempérament de feu ne pourrait plus lui donner l’impression d’être dans la chaleur de ses couvertures qu’un autre membre de sa famille. À son approche, s’était tout son être qui ne désirait qu’une chose, s’endormir dans ses minces bras, ses doigts jouant distraitement dans ses mèches de soie.
Mayfair, dans sa vivacité d’esprit, aiguisait au contraire ses sens. Il était celui par qui le désir de combattre faisait s’échauffer son sang. À son contact, à sa douce odeur empreinte d’une infime étincelle de sang et de meurtre, son pouvoir se trouvait aussi cruel que les séismes qui s’ouvrent comme une gueule béante vers le ventre de la terre. À eux deux, s’était le meurtre qui la faisait sourire.
Ensuite, Lestat. Lestat le traître, Lestat le meurtrier. Lestat qui s’acoquine avec les anges, mais qui garde sur lui la soif de victoire et de pouvoir. Son parfum lui semblait empreinte d’une folie non contrôlé. Un ardent désir de s’envoler défier Dieu l’empreignait. Mais, s’en rendait-il seulement compte?
Et puis, il y avait eu Dayan. Grand frère chéri qui avait su lui donner sa soif d’apprendre. Sa soif de voir. Sa soif d’être. Son odeur à lui avait eu un accent de sincérité et d’incompréhension face à leur monde, mais une confiance et une force de caractère qui le distinguait des autres. Oui. Comme elle avait aimé se reposer contre lui, son oreille écoutant son cœur battre tendis qu’il lui chantonnait de simplette berceuse. Et maintenant, cette envie de rattraper se que Lestat leur avait volé la parcourait comme un frisson sans fin.

Elle voulait que tout redevienne comme avant.


« Comme avant… » murmura la femme enfant en marchant aux côtés de son frère réincarné.

Soudain, il s’arrêta et Maharet ne dû de lui rentrer dedans qu’à ses réflexes et le fait qu’elle marchait relativement lentement. À vrai dire, la démone avait une démarche qui la distinguait du lot par le fait qu’elle faisait de très longue enjambée comparée à la moyenne des autres. De plus, il lui semblait toujours avoir une longueur d’avance constamment malgré le fait qu’elle semble toujours en arrière. Drôle et contradictoire comme manière de faire, mais s’était probablement la chose qui collait le plus à la méthode. Relevant la tête, elle examina les portes de l’étude de son père. Elle y allait souvent, s’asseyant sur le large accoudoir du meuble et s’accotant sur l’épaule de son père pour le regarder travailler. Il ne disait que rarement quelque chose. D’ailleurs, uniquement au son de sa voix on voyait qu’il avait du mal à la réprimander ou tout simplement lui ordonner quelque chose. Elle était trop…calme. Trop passive pour qu’on lui dise quoi faire. Il se contentait la majeur partie du temps de lui conseiller d’aller dormir étant donné que ses visites étaient souvent tard le soir.

Relevant les yeux vers les prunelles de Dayan lorsque ce dernier lui adressa la parole, Maharet se contenta d’afficher un sourire confiant et doux à la fois pour lui signifier qu’elle le soutenait toujours. Il en avait besoin. Plus qu’elle, plus que tous les autres, Dayan avait besoin qu’au moins une personne lui tienne la main. Et la démone était prête à le faire, puisqu’il l’avait si souvent protéger de ses craintes d’enfant, s’était à elle de le protéger de ses craintes d’humain. Son cœur pourrait connaître le doute et la peur, mais l’aiderait, parce qu’elle et lui était lié par un lien encore plus puissant que le sang. S’était d’ailleurs un lien que partageait tous les membres de leur famille directe. Un amour puissant, mais doux et tendre comme une plume. Oui. Elle aimait cela. Elle aimait la comparaison. S’était en quelque sorte de cette façon que Dayan leur était revenu.

Dans son fort intérieur, elle le souhaita de tout son cœur. S’était parce qu’il les aimait que son frère était de retour. Malgré la tristesse, malgré les trahisons et le doute, tout serait comme avant.

Soudain, se fut une caresse lui ébouriffant les cheveux, et puis un Dayan plus confiait qui entrait dans l’étude qu’elle vit. S’était l’image même du grand frère qu’elle avait adorée et chérie. Un plus large sourire, lui donnant un air d’enfant, éclaira son visage un bref instant alors que sa vue s’embrouillait. Cependant, elle agita la tête pour chasser l’émotion et suivit l’ancien héritier, refermant la porte derrière elle.

Puis, sans accorder autant de surprise et d’admiration que Dayan face à la splendeur de l’endroit, de toute façon, elle connaissait presque chaque coin de l’endroit, Maharet commençait par le sens contraire que Dayan avait choisi. Se serait déjà plus simple s’ils se séparaient. Atteignant les larges bibliothèques, la poupée de porcelaine promena son index sur les vieilles reliures de cuir de livre, ne prêtant que très peu d’attention aux commentaires du démon réincarné. Après tout, même si elle le voulait, il avait encore un froid dans l’aptitude de Dayan. Il n’était pas encore habitué aux vérités de l’univers qu’il avait toujours cru connaître. Au moins, il n’avait plus à se demande si Dieu existait réellement ou non. La réponse était oui. Maintenant restait à lui dire que ce dieu si miséricordieux et emplis de grâce et de pardon avait abandonné les trois grands peuples de son monde. Les démons vivaient comme bon leur semblait, riant à la face de ces anges qui continuaient d’implorer sa grâce divine.
Quand aux humains…mieux valait rester dans l’ignorance. S’était mieux pour eux. De toute façon, nombreux étaient ceux qui avait élever des icônes à la puissance de divinités païennes. Même en leur donnant des preuves juste sous leur nez, ils n’auraient jamais admis être dans l’erreur. S’était là un bien vilain vice des humains, mais sa famille n’était pas en partie responsable d’un des pêchers les plus puissants? Après tout, l’orgueil était, avec la luxure, un des pêchers les plus difficile à rejeter pour ces pauvres petites brebis! De toute façon, l’humanité sombrait peu à peu dans un chaos digne des plus grandes guerres inter niveau, et ils le faisaient sans l’aide des anges et des démons!

- Quel bande de crétins! pensa-t-elle en continuant de chercher. Dans peu de temps, nous n’aurons même plus besoin d’ailleurs semé le doute dans leur cœur. Ils s’en chargent très bien seul.

Soudain, sans la faire sursauter, se fut un cri étouffer de son frère humainement réincarné qui lui fit tourner la tête. À prime abord, en voyant l’air sonné et insulter de Dayan, Maharet ne réagis pas sur le moment, mais lorsqu’il lâcha un commentaire et balança un tome au loin, ce fut plus fort qu’elle et la démone se mit à rire. Non un petit rire réservée, mais celui d’une enfant qui éclate d’un fou rire cristallin et mélodique. Accoté contre l’étagère, les larmes aux yeux tellement elle riait, Maharet commença à se calmer, riant moins fort et se contrôlant plus.

- C’est…le ridicule de la situation est…ridicule! pouffa-t-elle. Excuse-moi grand frère, mais en presque deux siècles, je n’aurais jamais cru voir un membre de ma famille…faire….ça là.

Elle pointa à la fois Dayan et l’étagère d’où certains livres semblaient très près de tomber. Reprenant de son calme enfantin, elle agita les mains en prononçant quelques mots et tout reprit sa place, y comprit le livre qui s’était illuminé. C’est d’ailleurs à ce moment que la poupée le remarqua. Perdant toute expression, excepter cette petite moue qui lui donnait l’air de s’endormir, Maharet se dirigea vers sa découverte. En se concentrant un peu, elle put manipuler le sable et la pierre derrière l’était volume pour qu’ils retombent, mais cette fois dans ses bras.

- Je crois qu’il s’agit de celui-ci. sourit-elle à l’humain, puis après un bref coup d’œil avisé. D’ailleurs, ce n’est que très peu évident, mais le titre y figure encore.

Se relevant lentement, Dayan regarda sa sœur démoniaque qui lui affirmait que le gros livre qui lui était tombé sur la tête semblait être celui recherché. Pourquoi celui-là était tombé de la bibliothèque et non un autre? Il faut croire que le destin, ou une force supérieure voulait lui venir en aide.
Comme si Dayan DEVAIT arriver à la conclusion du rituel vu dans une vision et ainsi contrecarrer les plans de l’infâme Lestat. Une force bénéfique, ou tout simplement les pouvoirs de l’humain?
Peu importait les raisons, les conséquences comptaient plus pour le moment.

Et les deux êtres devaient se dépêcher de sortir de l’étude avant que le maître des lieux ne revienne et voit le simple mortel qu’était devenu son fils disparu. La honte s’abattrait sur la famille à coup sûr.

Massant sa tête et son dos, le jeune homme approcha de Maharet et lui prit doucement le bouquin d’entre les mains. L’étudiant d’un œil sûr, il reconnu immédiatement les écritures sur la couverture. Quoique celles-ci fussent encore plus défraîchies que dans sa prémonition, l’humain, sûr et certain que c’était le même livre, souffla dessus pour enlever la poussière qui s’y était accumulée avec les ans.

Lisant le titre très clairement «Trilogie de Fangornar l'Érudit : Préceptes de magie noire et utilisations extra-normes» sur la couverture foncée.
Soupirant d’aise, l’ancien Ledim prit l’œuvre littéraire sous son bras et se tourna vers Maharet.
-Allons-y, avant que Taltos ne revienne…Nous devons impérativement être capable de mettre en œuvre ce rituel pour tu-sais-quoi. Il n’y a plus une seconde à perdre, tu dois m’entraîner à la magie noire, à la terre et au feu. Je compte sur toi, Maharet.
Il la regarda d’un œil plein de confiance, de défi et de force. Plus il avançait vers ce but que ses visions l’avait poussé à atteindre, plus Dayan ressentait qu’il redevenait cet ancien Dayan. Celui qui avait été il y a si longtemps.
Ce démon. Cet homme puissant. Si bienveillant et fort.

Et qui avait été tué par son propre frère.

Jamais l’humain ne répèterait la même erreur. Avant que le mortel ne meure, le démon traître à sa famille mourrait de sa main.
Cela, Dayan s’en était fait la promesse en ayant sa première vision de son assassinat.

Harper marcha vers la porte, sachant très pertinemment que sa sœur démoniaque le suivait de près. Elle l’avait toujours fait lors de leur enfance, et même depuis que Dayan était revenu dans sa vie. Pourquoi cela changerait-il tout d’un coup, d’ailleurs?

Vers un avenir glorieux il marchait, ce mortel. Et ceux qui le suivraient seraient couverts de gloire. Ils étaient des Ledim après tout.
Quiconque se mettrait sur son chemin devrait périr. Par sa main, ou par celle des membres de sa famille. Ces gens certes un peu fous, mais qui se tenaient et avec qui Dayan marcherait vers la force, la puissance et l’égalité.

Car même si l’humain était maintenant plongé dans un monde démoniaque, ses idéaux de bonté, d’honnêteté, de respect, de confiance et d’égalité resteraient.
Peu importe ce qui arrivera, l’ancien héritier Ledim resterait celui qu’il avait toujours été : que ce soit dans sa vie de démon ou d’humain, il n’est devenu personne d’autre que Dayan.

«Enfin, il est revenu. Jamais plus nous ne seront seules. Et la vengeance sera nôtre, ma soeur!
-Oui, nôtre!»

Le temps passa rapidement pour l'humain. Ses soeurs démoniaques, avec qui il augmentait ses pouvoirs de feu et de terre, se rendaient bien compte que c'était véritablement l'ancien Dayan. Ce frère perdu et retrouvé.

Ses pouvoirs, malgré le fait qu'il soit mortel, étaient impressionnants. Le jeune homme atteignait maintenant, si ce n'était pas surpassait, les dons d'un démons commun et s'approchait de ceux de la famille Ledim.
En plus que la magie noire et blanche lui étaient rendu familières.

Cet humain allait devenir dangereux si la famille Ledim se le mettait à dos. Toutefois, rien n'était assez beau pour ce frère tant chéri et pleuré.
Car l'amour d'une famille est un amour sincère et très puissant. Passant au-delà des liens du sang pour transcender vers des liens plus puissants.

Quand son entraînement fut terminé, Dayan regarda ses deux soeurs retrouvées avec un regard emplit de gratitude, mais aussi de regrets.

Depuis le temps qu'il passait avec elles, l'humain se rendait bien compte de tout ce qu'il avait manqué, de tout ce qu'il avait perdu dans la mort avant de rennaître et de revenir.
Tant de joies, tant de bonheur, tant de larmes, tant de crises.

Jamais il n'avait été là pour les supporter, les encourager, les gronder, les taquiner, les aimer.
Cependant, être là avec elles, depuis tout ce temps -même court pour un mortel- l'emplissait d'un bonheur transcendant les âges et les vies. Il se sentait chez lui, avec sa famille et ses amis.
Que ce soit ces dingues de Mayfair, Leslie et Akasha ; ces êtres calmes et mystérieux de Maharet et Taltos -qu'il n'avait pas encore rencontré- et cet ami de toujours, Maximilien, le serviteur, l'égal, le sage, l'hybride.

Ces gens, il avait beau en avoir peur. Il ressentait tour de même de l'attachement pour eux. Certes, sa famille mortelle lui manquait, mais comparé à tout cela, le jeu en valait la chandelle.

- Akasha, Makaret...Merci beaucoup de votre aide. Jamais je n'aurais été capable de contrôler ce genre de puissance sans vous deux. Je veux dire, le feu, la terre et la magie noire sont des forces que je contrôle au-delà de tout ce que j'aurais pu imaginer. Et toi, Maximilien, mon ami, merci pour m'avoir aidé à contrôler ses pouvoirs kinétiques et à maîtriser la magie blanche. Comme je l'ai dit à mes deux soeurs, je te remercie énormément. En fait, je vous remercie tous de votre soutient et de votre foi en moi. Maintenant que je vous aie expliqué de quoi il en retourne, de cette acquisition de pouvoirs, nous allons pouvoir accomplir ce pour quoi j'ai été renvoyé à ce monde. Et jamais je ne ferais cela sans vous, que je considère comme mes amis et famille.

Regardant vers le ciel rougâtre du domaine Ledim, Dayan souffla dans une respira à peine audible:
- Merci mes amis...Maintenant, tu vas payer Lestat. Ton grand frère est de retour, que tu le veuilles ou pas.